C’est un crève-cœur que de ne pouvoir aimer tous les hommes.
A y bien réfléchir, on peut diviser l’humanité en quatre grandes catégories qu’on a plus ou moins le temps d’aimer : les amis, les copains, les relations, les gens qu’on connaît pas…
Les amis se comptent sur les doigts de la main du baron Empain, voire de Django Reinhardt, pour les plus misanthropes.
Les copains se comptent sur les doigts de la déesse Vishnou qui pouvait faire la vaisselle en applaudissant le crépuscule.
Les relations se comptent sur les doigts des chœurs de l’Armée rouge.
Les gens qu’on connaît pas, les doigts nous manquent pour les compter. D’ailleurs, ils ne comptent pas.
Je verrais bien une cinquième catégorie où s’inscrirait, unique, la femme qu’on aime sur le bout des doigts. parce qu’on la connaît par cœur.